Pour développer l’accessibilité à la culture à des enfants en situation de handicap, la Fondation ÏDKIDS finance des ateliers au Palais des Beaux-Arts de Lille
Grâce au financement de la Fondation ÏDKIDS, 50 enfants et adolescents de 4 structures des Hauts-de-France* ont participé à des ateliers de médiation culturelle, intitulés « Touche un peu pour voir ».
L’objectif de ce mécénat est de sensibiliser les enfants à la culture dans une ambiance joyeuse et active qui valorise leurs compétences. Le concept : solliciter leurs sens (goût, odorat, ouïe, toucher) pour qu’ils découvrent les œuvres du musée. Ainsi, pour appréhender l’univers du tableau « Intérieur de Harem au Maroc» de Jean-Joseph Benjamin Constant, les enfants ont pu jouer des percussions, goûter une graine de cardamone et sentir du cumin.
Isabelle Régent, chef de marché Okaïdi et marraine du projet, raconte : « La petite enfance est un public souvent exclu et peu enclin à visiter ces lieux imposants du Palais des Beaux-Arts : nous avons la chance de participer à une expérience unique et innovante. J’ai assisté ainsi à plusieurs ateliers :
« Une petite dizaine d’enfants, souffrant de déficience auditive, en classe de 6ème au collège de Ronchin, arrivent avec leurs professeurs qui nous expliquent, en langage des signes, leur parcours d’apprentissage auprès du musée. Ils sont parfaitement à l’aise dans ces grands bâtiments imposants : normal, il s’agit de leur dixième visite !
Je suis surprise de leur implication : ils nous exposent avec beaucoup de joie, d’énergie et de fierté comment, à travers les tableaux, ils ont pris connaissance de la mythologie (leur programme d’histoire). Ils nous racontent le voyage d’Ulysse et leur enthousiasme nous fait chaud au cœur.
Ensuite, Juliette Barthélémy et Vincent Herlememont, les jeunes artistes plasticien du musée, prennent le relai dans les caves du musée, transformées en atelier d’art plastique pour les enfants.
Leur intérêt pour l’atelier de fabrication d’une fresque d’un temple Grec est surprenant, surtout à l’heure des jeux vidéo ! …. La compétence et le contact de Vincent avec ces jeunes enfants sourds et malentendants est extrêmement touchante. Ce projet lui tient à cœur et cela se sent !
Juliette la coordinatrice du projet, nous explique que ces outils de communications mis en place pour des enfants handicapés ,très attractifs vont être développés et réutilisés le 8 Juin avec les 150 élèves de primaire de 3 écoles défavorisées qui viendront visiter et goûter au musée ; elle nous y invite , à ma grande joie ».
« Des groupes de 20 enfants s’arrêtent devant les œuvres, dans ces salles aux hauteurs de plafond impressionnantes : ils ont captivés, l’art semble mobiliser toute leur attention.
Les mallettes jeux « de communication », réalisées une équipe de plasticiens, sont géniales : marionnettes de personnages mythologiques à assembler, kit odeur et tissus à sensorialité, musique d’ambiance, cabinets de curiosités en lien avec des tableaux d’insectes à découvrir ….
Un atelier appelé « Des Maux, des Musées, des Mots », a éveillé toute ma curiosité. Des enfants qui ont été formés toute l’année comme médiateurs, expliquent le tableau de Rubens « Prométhée » et celui de Nicolas Mignard « le jugement de Midas ». Ces tableaux expriment la souffrance, la punition, la légitimité de l’autorité. Le choix des thèmes n’est pas anodin, l’objectif est de sensibiliser, prévenir et faire réfléchir sur l’isolement et l’injustice de manière constructive. La prise de conscience des enfants est réelle ! « Cela m’a permis de mieux comprendre ce que ressentent les autres et le mal que l’on peut faire, parfois sans s’en rendre compte » explique Céline, 9 ans.
Okaïdi m’a permis, en tant qu’Ambassadrice de partager avec mes collègues à mon retour, ces moments incroyables d’humanité …. « Pour que le monde progresse au service de l’enfant qui grandit ! » revêt ici un véritable sens ».