Alors que l’activité redémarre progressivement, Onal OZ, Directeur du bureau ÏDKIDS de Dacca répond par écrit à nos questions concernant l’impact du confinement. Et nous adresse un court message vidéo.
Pour commencer, Onal, peux-tu stp expliquer le rôle du bureau ÏDKIDS de Dacca ? Le bureau de liaison ÏDKIDS au Bangladesh a pour mission de représenter l’entreprise sur place. Il compte presque 30 personnes en charge des productions, de la passation des commandes aux expéditions. Nos missions clés sont :
Notre devise ? Livrer avec fierté le bon produit, dans la bonne qualité, au bon prix, au bon moment, en bonne quantité.
– Comment va l’équipe ? Notre bureau est fermé depuis le 26 mars 2020 après que le gouvernement du Bangladesh a déclaré la confinement du pays en raison de Covid-19. Depuis, nous travaillons à domicile, tout comme quelques millions de personnes dans le monde ! Et je dois dire que je suis fier de notre équipe de Dacca pour leur dévouement, leur responsabilité et leur flexibilité. Leur dévouement en raison de leur travail acharné même s’il est difficile de travailler à domicile, leur responsabilité parce qu’ils appliquent scrupuleusement tous les conseils de santé et de sécurité, en restant à la maison pendant tout ce temps et leur flexibilité car ils ont prouvé qu’ils peuvent facilement s’adapter à des situations et circonstances extraordinaire en faisant… tout ce qui doit être fait !
Heureusement, aucun membre de notre équipe ou sa famille n’a été infecté à ma connaissance. Nous avons de nombreuses réunions en visio au cours de la journée à la fois en interne (équipe Dacca) et avec l’équipe du siège de Roubaix pour poursuivre l’activité de l’entreprise.
Quel est le problème clé pendant le confinement ? L’enjeu clé est de prévoir le plus précisément possible et de pouvoir planifier à l’avance. Nous traversons une pandémie dont personne ne sait comment et quand elle se terminera … A notre niveau, nous élaborons donc plusieurs plans de production (scenarii) pour être prêts dans tous les cas : si les usines recommencent à produire fin avril ou après les fêtes de l’Aïd, à pleine capacité ou à 50% de capacité etc. Nous serons ainsi mieux préparés et pourront faire face à la situation.
Un bon plan avec plusieurs options est la clé de notre succès.
À quel challenge principal faites-vous face? Être « loin » de nos usines : Aucun membre de notre équipe n’est autorisé à visiter les usines pour le moment et nous ne pouvons pas contrôler la production. Plus généralement, le manque de communication “face à face” aussi bien en interne, au sein de notre équipe, qu’en externe, avec nos fournisseurs est, à mon sens, le principal défi.
Justement, nos fournisseurs, comment vont-ils ? La plupart d’entre eux ont recommencé à travailler depuis le 26 avril, exactement un mois après la fermeture annoncée le 26 mars. Ils ont tous pris des mesures très strictes en matière de santé et de sécurité. Et nous, en tant que bureau de Liaison, surveillons évidemment cela de près avec des reportings réguliers, photos à l’appui.
– Continuez-vous à travailler ensemble? Comment ? Oui bien sûr, nous avons continué à travailler avec nos fournisseurs après nous être assurés qu’ils ont tous pris les mesures de sécurité nécessaires.
– Comment les équipes qui produisent pour nous sont-elles protégées ?Les usines sont ouvertes aujourd’hui avec 30 à 50% de capacités pour pouvoir maintenir la distanciation sociale entre les travailleurs, avec un poste de travail sur deux occupé, par exemple. Cela permet de maintenir la distance de 3 à 4 mètres entre les travailleurs de chaque ligne. La température des travailleurs est vérifiée chaque matin avant d’entrer dans l’usine ainsi qu’à chaque fois qu’ils entrent et sortent pour la pause déjeuner et le soir avant leur départ. Des désinfectants sont disponibles à chaque coin de rue et les travailleurs sont encouragés à les utiliser toutes les heures. Et les masques sont portés en permanence.
– Avez-vous mis en place un support spécial pendant cette période ? En plus du maintien de nos commandes à nos fournisseurs, notre chef de projet social, Wahid, en lien avec le Fond’actions ÏDKIDS, a lancé dès le début du confinement une cagnotte auquel nous avons tous contribué à l’équipe de Dacca, ainsi que certains membres de l’équipe de Roubaix, pour pouvoir subvenir aux besoins de nourriture des sans-abri et des chômeurs (NDLR : avec le confinement, les habitants n’ont notamment pas le droit de sortir des bidonvilles pour acheter leur nourriture ou travailler).
Vous pouvez toujours soutenir financièrement l’aide alimentaire mise en place par le Fond’action ÏDKIDS. Pour 1€ que vous offrez, 1 € sera versé par le Fond’action :