Depuis décembre 2019, la crèche Rigolo Comme La Vie Léon Marlot, à Roubaix, a mis en place un projet pédagogique inspiré des principes Montessori. Claire, maman d’Achille 2 ans explique ce que cela a changé.
Que pensez-vous du projet pédagogique Montessori ?
C’est hyper intéressant de voir les enfants évoluer comme cela.Quand Laurène, la nouvelle directrice, est arrivée en décembre dernier (2019), elle a mis en place les différentes zones d’activités.
J’ai pu me rendre compte de l’impact car j’observe régulièrement Achille. J’aime bien en effet prendre le temps le soir, quand je vais le chercher, pour le voir évoluer dans la structure. Et aussi grâce à l’appli Kiddiz, on a des photos en pop’up : c’est chouette de pouvoir les voir en instantané. Quand je récupère Achille, je peux du coup l’interroger et aussi interagir avec le personnel sur base de ce qu’on a reçu.
On voit vraiment nos enfants apprendre à être autonomes parce que tout est prévu pour qu’ils puissent faire seul. On a l’impression qu’ils grandissent plus vite. Ils partagent aussi plus la vie de la crèche. Ils sont acteurs. Il jardinent au potager. C’est une bonne transition par rapport à une vie scolaire.
Ils ont un poisson, Maurice : au travers de cela, ils apprennent le rythme de la semaine au prétexte, chacun son tour, de le nourrir. Ils apprennent le vivre ensemble, ce n’est pas “tout, tout de suite !”. Ils découvrent le respect de l’autre.
J’aime aussi l’initiative de la grande bonbonne d’eau : ils y vident leur verre non finis. Elle est récupérée ensuite pour arroser. Finalement, ce sont eux qui font là un geste écolo. Ils sont acteurs. Cette bonbonne d’eau ça m’a marquée : c’est tout simple, et pourtant on peut le faire.Vraiment astucieux.
Est-ce que cela impacte votre façon de faire à la maison ?
Oui, vraiment.
Montessori, c’est aussi un travail sur les parents et les professionnels : on doit laisser faire les choses.
Désormais, moi aussi, à la maison, je laisse faire au maximum : mettre à la table, vider le lave-vaisselle : il adore ! Il participe à la vie de la famille, comme en crèche. Et le petit re-stimule le grand dans le rangement : chacun veut sa place !
On les aide aussi à participer à la préparation des repas : écosser les petits pois, râper et éplucher les carottes. On ose donner un couteau qui coupe tout en étant à côté d’eux.
Un autre exemple : les escaliers. J’ai toujours laissé faire Achille. Je n’ai jamais mis de barrière : il sait qu’il ne doit pas s’approcher, c’est dangereux. Résultat : à 2 ans, il monte et descend les escaliers tout seule.
C’est dur pour les adultes parfois : on veut aller vite et éviter qu’ils ne se blessent. Mais on sème, en fait, en prenant ce temps, pour récolter après : ils apprennent le risque, et donc ils apprennent tout court. Même avec un couteau pointu 😉 ! Après ça dépend aussi de la personnalité des enfants. Cela nécessite de se mettre vraiment à l’écoute de leur rythme.
Ce que j’aime bien aussi dans Montessori, c’est qu’on peut transposer chez soi facilement avec ce qu’on a. J’ai fabriqué avec une boîte d’ œuf, des marrons et de la peinture une super boîte à couleurs !
J’ai aussi intégré l’importance de ne pas sur-stimuler. Durant le confinement, à un moment, je les ai laisser s’ennuyer. Et au bout de 2-3 semaines, je les ai vus commencer à se raconter leurs propres histoires.
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