« Tous au musée » : voilà la mission que s’est donnée le Palais des Beaux-Arts de Lille.
C’est pourquoi, chaque année, des enfants et des jeunes en difficulté sont accueillis et accompagnés dans leur découverte du Musée et plus généralement de l’Art. Ce sont des enfants autistes, des jeunes en insertion, des écoliers et des collégiens, et pour la première fois des tout-petits grâce à la Fondation ÏDKIDS.
Le financement à hauteur de 10 000 euros de la Fondation ÏDKIDS a permis à 50 enfants issus de crèches de la métropole Lilloise, notamment des crèches Rigolo Comme La Vie, de découvrir le 21 juin 2018, les œuvres du Musée via la création d’outils favorisant l’initiation à l’art pour de très jeunes enfants.
Reproduction du tableau « Les Vaches » de Van Gogh, évocation de l’art par le biais de différents sens que sont la vue, l’ouïe, le toucher ou l’odorat, utilisation de figurines et de crayons de couleur… Tout est mis en place pour rendre cette découverte ludique et adaptée aux plus petits.
« Nous avons commencé par financer l’an passé l’accès des enfants sourds et malentendants de Ronchin avec des ateliers créatifs organisés par des plasticiens des Beaux-Arts sur le thème de leur programme d’histoire « Ulysse et l’Odyssée ». Grâce au succès de ces ateliers, d’autres modules éducatifs ont été développés pour des enfants non-voyants, autistes, et également à destination d’enfants scolarisés dans des zones défavorisées. Leur intérêt pour l’Art était surprenant car très développé ! Le projet s’est alors étendu aux « touts petits » avec succès. L’art , comme vecteur de socialisation et d’éducation correspond complétement aux valeurs de la communauté ÏDKIDS. La joie des enfants qui se sont appropriés les lieux est un vrai moment de bonheur collectif partagé. Je suis vraiment fière d’accompagner ce beau projet ! ».
« De très jeunes enfants peuvent s’intéresser à l’Art si l’on parle leur langage, que l’on attire leur attention, que l’on accroche leur regard, par une comptine par exemple. L’enfant apprend et se construit aussi en expérimentant les matières, en réalisant des collages, en créant avec des crayons…Ce qui est essentiel, c’est qu’il fasse par lui-même.
J’ai pu constater, au fil de mon expérience professionnelle, que l’art, c’est bon pour l’enfant et pour sa famille. En effet, il est important que l’enfant ait plaisir à imaginer et à créer. Ce n’est pas le résultat qui compte mais l’action et la façon dont elle est valorisée. En plus, l’art laisse des traces qui peuvent être partagées avec la famille. Et le regard bienveillant du parent contribue à la confiance en soi. Rappelons que les activités d’éveil culturel et artistique sont reconnues comme facteur de développement de l’enfant par le Ministère de la Culture et le Ministère de la Santé ».
Une initiative qui prouve qu’il n’y a pas d’âge pour s’initier à la culture !